Critique - Super Scribblenauts

Critique - Super Scribblenauts
Michael Bertiaux
Digital Québec

Il y a un peu plus d'un an, le studio 5th Cell créait Scribblenauts, un jeu combinant habileté à résoudre des puzzles et imagination sur DS. Son concept était innovateur : les mots tapés à l'écran prenaient vie devant nos yeux, offrant une infinité de situations loufoques : panda sur un bicyclette, Dieu contre le Kraken, etc. Discuté à souhait par les médias spécialisés et les forums, qui vouaient presque un culte aveugle envers ce projet, le titre original s'est mérité plusieurs notes généreuses et certains prix, dont meilleur jeu DS du E3 2009. En revanche, Scribblenauts n'était pas parfait : les contrôles en particulier ont gâché une partie de l'expérience, en plus de la facilité des énigmes à résoudre.

Dans la suite, le développeur a corrigé le tir à plusieurs niveaux. Première grande nouveauté : la possibilité de manœuvrer Maxwell, le héros, avec l'aide de la croix multi-directionnelle et non pas uniquement avec le stylet. La jouabilité en sort gagnante, d'autant plus que la caméra peut être recentrée à tout moment sur notre personnage à chapeau en forme de coq. L'autre ajout majeur, les adjectifs, n'est pas autant appréciable : dorénavant, chaque objet « invoqué » peut être associé à une caractéristique spéciale. Ainsi, taper à l'écran CLÉ JAUNE fera apparaître une clé de la couleur appropriée. Est-ce vraiment utile? Pour compléter des niveaux spécifiques, oui, autrement la fonctionnalité n'ajoute pas grand chose à une banque de mots déjà bien garnie. Il s'agit d'un exploit technique, certes, mais l'impact est minime, même que les niveaux adjectifs sont les plus détestables.

Super Scribblenauts se devait de fournir un défi, et cette mission a été réussie. Malgré le fait que ce jeu vidéo s'adresse principalement à un public assez jeune, plusieurs niveaux demandent bien plus de réflexion que par le passé. Impossible de tout compléter en rédigeant les mêmes mots à répétition. D'abord, et c'est important de le préciser, l'absence des niveaux de type action est bienvenue. Les puzzles ont été complexifiés, à un point que pour obtenir la Starite (étoile) tant convoitée, Maxwell devra souvent compléter plusieurs étapes. Par exemple, au cours d'un duel contre une sorcière, le protagoniste doit créer quatre ou cinq monstres dans un semblant d'arène avant de remporter son trésor. Cette nouvelle façon de procéder engendre des niveaux davantage amusants, qui ne se terminent pas en deux secondes. D'accord, c'est possible dans certains cas, mais le phénomène est moins répandu!

Un autre aspect peaufiné est celui de la création de niveaux. Il est plus aisé que par le passé de fabriquer ses propres aires de jeu et les partager via le réseau Wi-Fi de la Nintendo DS. On se rend compte assez vite que 5th Cell a réglé la plupart des problèmes associés au premier Scribblenauts, qui était déjà un bon jeu vidéo parfait pour s'occuper quelques minutes avant de passer à autre chose. Ce serait mentir que de dire le contraire : ce n'est pas le genre de jeu avec lequel on passe des heures et des heures. Peu de raisons nous poussent dans cette direction, ne serait-ce que les nombreux mérites à débloquer, une poignée de costumes pour Maxwell et compléter les mondes offerts, tous présentés sous forme de constellation.

En somme, Super Scribblenauts est un titre à acheter : les plus petits en particulier seront ravis par la rapide prise en main, les graphismes simples et efficaces, la musique toujours bien choisie et les possibilités inouïes de combinaisons adjectifs / mots. C'est un produit qui a su apprendre des erreurs de son prédécesseur et en offrir encore plus. Le seul vrai point négatif est celui des niveaux utilisant les adjectifs, trop souvent confus et moins amusants que les autres.

Dernière mise à jour: 15 octobre 2010 à 00:00

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